Interview avec Laure DAVOURY

Laure DAVOURY,
des gymnases aux séjours d’été
Aujourd’hui, on vous transmet un entretien qu’on a eu avec Laure DAVOURY qui date d’il y a un peu plus d’un an, en avril 2021.
Dans cette interview, Laure nous parlait essentiellement de son poste d’animatrice et d’éducatrice ainsi que des séjours qu’elle a passée avec ses joueurs.
Cette semaine, la Gazette du Lycan vous présente le portrait de Laure DAVOURY. Laure a longtemps été une bénévole investie au sein du SSCC Handball jusqu’à être une membre du bureau à part entière. Nous vous invitons à découvrir son portrait.

Peux-tu te présenter ?
« Bonjour, je m’appelle Laure DAVOURY, je suis maman de trois joueurs du SSCC Handball : Noam, Eliot et Soen. Mon premier contact avec le handball date d’il y a un peu plus de quinze ans. Noam a commencé à pratiquer ce sport à Oissel , avant de rejoindre le SSCC Handball en 2012. Nous avons intégré ce club où nous avons été très bien accueillis. Il s’agit d’un club avec un esprit familial très prononcé auquel je pense avoir participé plus tard. »
Quelles ont été tes expériences au SSCC ?
« Durant trois saisons, j’ai encadré le mini hand le samedi matin avec Julien DUSSART, Noam (mon fils ainé), Aurélien LAIN2 puis Lucas DESSOLLE. Je suivais les équipes ; j’allais voir les entraînements et les matchs. Il était important pour moi de faire grandir les valeurs d’entraide et de solidarité qui étaient déjà présentes dans ce club. je me suis engagée au sein du bureau vers l’animation et du relationnel avec les familles. De même, j’ai participé à la buvette. Pour moi, c’est un endroit où tu vois tout le monde, tu discutes avec les parents, les enfants, etc. Pour moi, le SSCC se résume à bien plus qu’un regroupement de plusieurs équipes, qu’un club, c’est comme une famille. »
Tu as été une des organisatrices des différents séjours qui ont pu être proposés avec le SSCC Handball.
Peux-tu nous en parler ?
« Le premier séjour a été un séjour handballistique. Il s’est déroulé à Vernon avec la génération 2002/2003 ainsi que des jeunes du Secours Catholique. C’était en quelque sorte les prémisses des autres séjours. Je pense que les jeunes en situation difficile ont besoin d’une « destruction » pour mieux construire leur propre choix. J’ai toujours eu une bonne relation avec les jeunes. J’étais une figure maternelle et j’avais une certaine autorité pour leur apporter du positif. »
« Avec Aurélien LAINE, nous avons organisé trois séjours d’été. Le premier en 2014 en Croatie avec le Secours Catholique, le deuxième à Méribel et le troisième à la Bréole en 2016 avec l’association Galatea. Le premier séjour à Zadar en Croatie a duré deux semaines. Il comptait 35 jeunes des générations 1996, 1997 et 1998. Il avait pour but la mixité sociale par le sport pour des jeunes en rupture personnelle, scolaire ou sociétale. Les jeunes du hand apportaient leurs problèmes d’une dimension différente que ceux des jeunes du Secours Catholique, des Orphelins Apprentis d’Autheuil et de la Protection Judiciaire et de la Jeunesse. Cette mixité et cette rencontre entre deux mondes ont fait grandir tout le groupe. Plus aisés physiquement et financièrement, les handballeurs ont tiré vers le haut des jeunes non handballeurs. Ces derniers ont apporté des valeurs sociales à nos jeunes handballeurs. Il y a eu une réelle rencontre entre deux publics. C’est une réelle école de la lie, du vivre ensemble. »
« En 2015, nous avons créé Galatea, association dont le but est de donner la force aux gens de réaliser leurs rêves, de montrer qu’ils sont capables de réaliser des choses. La médiation par le sport et donner sa chance à chacun. Montrer que des jeunes de n’importe quelles origines pouvaient vivre ensemble et se réunir avec un bel esprit de groupe. En effet, les deux derniers séjours ont été organisés par Galatea. Les deux autres tournois, celui de Lorient et celui de Cesson ont été soutenus par notre association. »

Quel est ton plus beau souvenir ?
« Je vais donner un souvenir par séjour car ils sont tous différents. En Croatie, ce sont les pizzas géantes le dernier soir. Après un groupe de 35 jeunes qui ne faisaient plus qu’un, tous sont ressortis de ce séjour grandis et plus matures. A Méribel c’est lorsqu’à une heure du matin, on avait fait un big 10 (séance de musculation). Tout le monde était fatigué et éreinté sur le retour. J’ai deux souvenirs qui me viennent en tête pour le séjour à La Bréole. La « grande sardine » (un jeu de cache-cache où le loup prend la cachette de celui qu’il trouve) dans le village entier avec tous les jeunes dans la nuit Le second était un jeu de piste nommé « Les rochers qui parlent ». Il y avait trois équipes (une par minibus). Les perdants devaient laver les minibus. Mon plus beau souvenir au club est l’année où toutes les catégories jeunes du club ont été en finale. On portait haut et fier les couleurs de Sotteville. »
Peux-tu nous donner un mot de fin ?
« Un nouveau regard sur le monde, un nouveau regard sur soi-même. On a déjà gagné un pas. »